Et si le vrai courage était de baisser la garde ?
"La vulnérabilité n’est pas une faiblesse. C’est le berceau de la connexion, de la créativité et du courage." — Brené Brown
L’ancien rêve du manager infaillible
Soyons honnêtes. Pendant longtemps, on a vécu avec un fantasme collectif : celui du leader tout-puissant. Imperturbable, toujours sûr de lui, jamais fatigué, jamais en doute. Un peu comme un GPS : il trace la route, il sait toujours où il va. (Et s’il se trompe, il ne vous le dira jamais.)
Mais ce modèle, hérité d’une époque industrielle, est aujourd’hui en perte de vitesse. Non pas parce qu’on attend moins des leaders, mais parce qu’on attend autre chose : de la cohérence, de la sincérité, de la proximité. Et ces qualités passent par une posture longtemps mal comprise : la vulnérabilité.
Cynthia Merope, une dirigeante qui ose dire « j’ai appris »
Dans le podcast Yes We Care, Cynthia Merope, membre du COMEX de Métro, revient sur ce chemin personnel. Elle y raconte comment le développement personnel a transformé sa posture de leader :
« Au départ, j’avais cette image en tête : je devais être forte, toujours à la hauteur, donner le cap. Mais j’ai compris que montrer mes doutes ou demander de l’aide ne me rendait pas moins légitime. Au contraire. »
Ce changement, elle l’a ressentie comme une libération. Et son entourage aussi. Car un leader vulnérable, c’est un leader plus humain, plus accessible. Et paradoxalement, plus fort.
Ce que dit la science : vulnérabilité = performance relationnelle
La chercheuse Brené Brown, grande spécialiste du sujet, le martèle : la vulnérabilité est « la condition nécessaire à la confiance ». Dans ses travaux, elle montre que les équipes où les leaders acceptent de dire « je ne sais pas », « j’ai besoin d’aide » ou « je me suis trompé » sont aussi celles qui performent le mieux sur le long terme.
Google l’a confirmé avec son projet Aristote : la sécurité psychologique est le premier facteur de performance d’une équipe. Et cette sécurité commence quand les managers eux-mêmes osent faire tomber le masque.
Oui, c’est inconfortable. Et c’est justement pour ça que c’est puissant.
Montrer sa vulnérabilité, ce n’est pas être faible. C’est prendre un risque. C’est dire : « Je suis en chemin. Je n’ai pas toutes les réponses. Mais je suis prêt à apprendre. »
Et cette posture transforme tout :
Elle crée de l’espace pour que les autres s’expriment
Elle déclenche des conversations vraies
Elle autorise la remise en question collective
Elle renforce l’engagement, car les équipes se sentent vues et écoutées
En clair : le courage n’est plus dans le masque, il est dans le lien.
Les leaders de demain seront des "leaders pleins"
Des leaders qui n’ont pas peur de montrer aussi ce qu’ils traversent. Qui ne se contentent pas de performer, mais qui osent aussi parler de ce qui les questionne, les inspire, les fait grandir.
C’est cette posture que nous cultivons chez Humanside : un leadership incarné, courageux, à hauteur d’humain.
Notre programme « Management par le Care » accompagne justement les managers à développer cette posture équilibrée entre exigence et attention. Parce qu’on peut être stratège et sensible. Exigeant et bienveillant. Leader et vulnérable.
Et si c’était ça, la vraie puissance ?